Les voitures électriques s’imposent aujourd’hui comme la piste la plus prometteuse en matière de mobilité durable. Il existe des modèles « sans permis » pouvant être utilisés par les plus jeunes, ceux qui n’ont pas leur permis ou pour la livraison urbaine et qui se distinguent par leur format réduit. Ces nano-cars à watts ont l’avantage d’être facilement rechargeables depuis une simple prise domestique.
Voiture électrique sans permis : particularités, avantages, inconvénients
Pouvant être pilotée dès l’âge de 14 ans, la voiture électrique plafonne à une vitesse de 45 km/h et s’équipe d’un électromoteur dépassant rarement les 4 kW et développant une puissance de 5,6 ch. Généralement, elle n’est dotée que de deux places pour accueillir le chauffeur et le passager. Son poids est de 350 kg tandis que la charge transportable n’excède pas 200 kg. Pour pouvoir utiliser un véhicule sans permis, il est nécessaire de disposer d’un permis AM ou encore du Brevet de Sécurité Routière BSR, de s’être vu suspendu son permis B et de circuler exclusivement en milieu urbain.
Ces nano-cars à watts ont plusieurs avantages, ce qui justifie leur succès auprès du public. Tout d’abord, ils permettent de s’affranchir des contraintes liées au permis de conduire. En France, gagner le précieux sésame nécessite un budget de 1800 euros. À cela s’ajoutent les difficultés d’obtention qui se fait rarement du premier coup. Le stationnement est également plus facile avec un véhicule sans permis étant donné sa taille très réduite. De plus, il s’agit de voiture écologique qui ne rejette aucun polluant dans l’atmosphère et qui affiche une très faible consommation énergétique.
Par contre, ces autos sont pénalisées par leur vitesse très limitée qui ne dépasse pas les 50 km/h ainsi que le nombre de places très restreint. Il est également question de voiture très vulnérable dont la carrosserie est sensible aux chocs et aux collisions par rapport à un véhicule ordinaire.
Quelles sont les meilleures voitures électriques sans permis ?
Sur le marché, il existe de plus en plus de voitures électriques sans permis. Chaque année, une progression de vente de 10% est constatée, ce qui pousse les constructeurs à s’intéresser à ce marché. C’est le cas de Renault qui a flairé le bon filon il y a plus de dix ans en lançant sa Twizy. Apparue en 2012, la nano-car des losanges est disponible en deux versions. La Twizy 45 affiche une puissance de 5 ch et 33 Nm et une autonomie de 120 km tandis que la Twizy 80 revendique 17 ch et 57 Nm ainsi que 100 km de rayon d’action.
Un autre modèle très en vogue est la Citroën AMI. Tirée du concept Ami One lancée en 2019, ce cube sur roues se distingue principalement par son design avec sa portière antagoniste côté conducteur qui confère un esprit très futuriste. L’AMI affiche une puissance de 9 kW/12 ch et atteint une vitesse maximale de 45 km/h. Sa batterie lithium-ion de 5,35 kWh ne lui permet que de parcourir 70 km en une seule charge.
Leader du marché, AIXAM produit chaque année plus de 1500 véhicules sans permis. Il possède une gamme très bien étoffée dont les modèles e-Aixam équipés des mêmes finitions et options que les véhicules thermiques.
Quelle solution de recharge pour une voiture électrique sans permis ?
Les voitures électriques sans permis sont très peu contraignantes à l’usage. Elles sont munies d’une batterie dotée d’une faible capacité qui n’a pas besoin d’une solution de recharge très puissante pour pouvoir récupérer toute son énergie.
Les utilisateurs de voitures électriques sans permis ont le choix entre trois solutions : la prise domestique, prise green’up renforcée ou la Wallbox.
Avec la première alternative, le propriétaire n’a pas besoin d’investir dans des infrastructures très onéreuses puisqu’il peut se contenter des prises déjà disponibles chez lui. Délivrant une puissance maximale de 2,3 kW et de 10 A d’intensité, elles sont par exemple adaptées à la Citroën AMI qui n’a besoin que de 1,8 kW pour se recharger de 20 à 80% en 1h51 selon les simulations du média spécialisé Automobile Propre.
Toutefois, l’inconvénient de la prise domestique est qu’elle est peu sécurisée. Pour être sûr de ne pas mettre en danger ses installations, il est conseillé de se tourner vers la prise renforcée qui est également indiquée pour les voitures électriques sans permis. Ce dispositif libère au maximum 3,2 kW de puissance soit 14 A en courant alternatif. À la différence d’une prise classique, il a la capacité d’identifier le câble branché et offre une conductivité supérieure.
Pour jouir d’une solution encore plus sécurisée et performante, les utilisateurs de voitures électriques sans permis peuvent faire le choix d’installer une borne de recharge ou Wallbox. Tés rapide et plus confortable, elle délivre des niveaux de puissance de 3,7 kW, 7 kW, 11 kW ou 22 kW. Néanmoins, pour des nano-cars, un modèle de 3,7 kW suffira largement. Cette infrastructure est notamment préconisée aux propriétaires de Renault Twizy qui ne tolère que cette puissance maximale en courant alternatif.
Combien coûte une borne de recharge de voiture électrique sans permis ?
La dépense engendrée par l’installation d’une solution de recharge dépend du dispositif choisi. La prise domestique n’entraîne aucune dépense et le câble de recharge est déjà fourni de série avec le véhicule.
Par contre, la prise renforcée implique un investissement oscillant entre 150 et 300 euros. À ces frais s’ajoutent le coût de la main-d’œuvre de l’électricien qui doit être habilité et certifié IRVE. Ce dernier devra préalablement effectuer un diagnostic de l’installation électrique pour écarter tout éventuel danger.
Pour la pose d’une borne de recharge, un investissement plus conséquent est à prévoir. Comptez en moyenne entre 800 et 2000 euros pour bénéficier d’une telle infrastructure. Le coût dépend de plusieurs paramètres : puissance, marque, fonctionnalités intelligentes, mode d’accès, etc. Si le technicien IRVE doit faire une remise en état de l’installation électrique, le prix du devis augmentera. Il en est de même si la distance entre le tableau électrique et la borne est élevée, car cela nécessite l’usage de câbles plus longs et donc plus onéreux.