Aujourd’hui, bon nombre d’automobilistes ont recours à une Location Longue Durée plutôt que d’acheter leur véhicule en le payant comptant ou par le biais d’un crédit classique. Mais la LLD peut conduire parfois à tomber dans des pièges si l’on ne prend pas garde à certains points bien spécifiques. Voyons en détails les six erreurs à ne pas connaître lorsque l’on décide de financer l’utilisation d’une voiture par le biais d’une LLD.
Fonctionnement de la LLD
La LLD est une solution de location Auto exclusivement sur une durée comprise entre 12 et 60 mois. Elle permet de disposer du véhicule de son choix en ne payant que pour son utilisation et non pour son acquisition. Concrètement, le client souscrit un contrat de LLD auprès d’un bailleur qui n’est autre que l’établissement financier, unique propriétaire du véhicule.
Dès lors que le contrat est établi et signé de toutes parts, le locataire règle un premier loyer majoré et ensuite des loyers mensuels. Ces derniers sont déterminés selon la marque et le modèle du véhicule, la durée du contrat, le kilométrage estimé. Le bail prévoit également des prestations complémentaires comme l’assurance, l’assistance, l’entretien, la maintenance et l’extension de garantie, elles aussi prises en compte pour fixer les loyers mensuels.
Au terme de la durée de location, le client est obligé de restituer le véhicule au bailleur. Il est libre de louer un nouveau modèle, neuf ou d’occasion récente, grâce à un nouveau contrat de LLD.
LLD, les pièges à éviter
La Location Longue Durée permet d’utiliser un véhicule en toute liberté sans en devenir propriétaire. Toutefois, la LLD nécessite la vigilance afin d’éviter certains pièges.
1 – Payer un loyer majoré trop élevé
À la souscription du contrat, le bailleur sollicite généralement un premier loyer majoré qui correspond à 10, 15 voire 20 % du prix du véhicule. Puis, des loyers mensuels constants sont à régler par le client pendant toute la durée du contrat. Bien souvent, le montant total à débourser entraîne un coût important qui peut représenter plus de la moitié du prix du véhicule.
Avant de s’engager, mieux vaut calculer le coût global de l’opération afin de ne pas avoir de mauvaises surprises et d’ajuster le premier loyer majoré, quitte à augmenter succinctement ses loyers mensuels. Cette solution permet de mieux étaler dans le temps ses versements c’est-à-dire de maîtriser davantage son budget auto.
2 – Sous-estimer son kilométrage annuel
Pour réduire leurs dépenses, certains locataires n’hésitent pas à choisir le forfait kilométrique le moins élevé possible. Or, il faut savoir qu’en cas de dépassement du kilométrage en fin de bail, l’utilisateur doit payer des pénalités dont le montant est facturé entre 5 et 20 centimes du kilomètre selon les modalités prévues au contrat.
Il est donc indispensable de bien évaluer préalablement son kilométrage annuel afin de payer le juste prix car il est très difficile, et même généralement impossible, de renégocier son plafond kilométrique en cours de contrat avec le prestataire.
3 – Ne pas prendre soin du véhicule en LLD
L’état de la voiture ou de l’utilitaire en LLD est un point essentiel à ne pas négliger. Il convient d’en prendre soin si l’on veut éviter d’être facturé, lors de la restitution du bien, pour sa remise en état. En effet, les rayures sur la carrosserie, un optique ou un feu cassé, une peinture même légèrement écaillée sont des dommages qui peuvent coûter cher au souscripteur d’une LLD.
Pour éviter d’avoir à régler une note trop salée, il est conseillé de faire réparer les dommages par un garagiste ou un carrossier avant de rendre le véhicule. Si les dégâts sont trop importants, mieux vaut faire marcher son assurance Auto, même si la franchise reste à la charge de l’assuré.
4 – Ne pas nettoyer la voiture en LLD
Lors de la restitution du véhicule au terme de la Location Longue Durée, il doit être rendu propre extérieurement mais aussi intérieurement, faute de quoi le prestataire peut facturer des frais de lavage et nettoyage. Or, on sait combien il est difficile de maintenir un habitacle rutilant, surtout si l’on transporte des enfants qui prennent leur goûter dans la voiture en sortant de l’école ou bien encore si l’on a pour habitude de voyager avec un chien.
Aucun centimètre carré ne doit être laissé à l’abandon. Un coup d’aspirateur tous les quinze jours est un minimum, et un petit tour dans un centre de lavage Auto de temps en temps s’impose pour limiter les frais imprévus.
5 – Signer le contrat de LLD sans l’avoir lu rigoureusement
Avant de s’engager dans une Location Longue Durée, il est primordial d’accorder une grande importance à toutes les conditions générales et particulières dont l’effet perdure pendant toute la durée du contrat car il n’est pas possible de modifier quoique ce soit jusqu’à son terme. Hélas, trop nombreux sont les automobilistes qui zappent cette étape cruciale par manque de temps ou par excès de confiance.
Certains contrats de LLD prévoient des prestations supplémentaires comme l’assurance et l’entretien, entre autres. Celles-ci ne peuvent être ni modifiées, ni supprimées en cours de LLD. À noter que certaines compagnies d’assurance ne couvrent pas de nombreuses garanties comme par exemple le vol ou bien encore un sinistre entraînant la destruction du véhicule dès lors qu’il est utilisé en LLD. De plus, certains contrats d’entretien ne prennent pas en charge les pneumatiques, les balais d’essuie-glace, les plaquettes de freins ou autres.
En cas de doute, ou s’il se rend compte, une fois engagé, qu’une clause ne lui convient absolument pas, le client dispose d’un délai de rétractation de 14 jours à compter de la date de signature du contrat. Cela lui permet d’annuler ce dernier sans frais.
6 – Souscrire une LLD si l’on est un petit rouleur
Dans la plupart des cas, les contrats sont proposés pour un forfait kilométrique de 10 000 km minimum par an. En-dessous de ce seuil, il n’est pas prévu de barème. Les automobilistes qui utilisent le véhicule occasionnellement et qui donc effectuent bien moins de 10 000 km/an n’ont pas du tout intérêt à opter pour une LLD. En effet, le coût de l’opération est trop important pour le peu d’usage qu’ils font de la voiture ou de l’utilitaire.
Dans ces cas précis, il est souvent préférable d’acheter une voiture à l’aide d’un crédit Auto classique plutôt que d’opter pour une LLD. Ensuite, l’intéressé a deux solutions : soit le conserver plus longtemps que la durée légale prévue à savoir entre 12 et 60 mois pour la LLD, soit le vendre pendant cette période compte tenu que la décote est moins importante avec un kilométrage peu élevé.
Choisir une LLD n’offre pas que des avantages. Ce type de leasing convient à certains profils d’automobilistes seulement. La Location Longue Durée n’est donc pas adaptée à tous les conducteurs. Il existe des alternatives beaucoup plus souples qui consistent à louer une voiture au mois, une solution pouvant se révéler plus économique selon l’utilisation du bien. C’est en plus une formule sans engagement et moins contraignante que de recourir à la LLD. S’ils ne souhaitent pas acheter de voiture, les tout petits rouleurs peuvent choisir une location voiture de très courte durée qui répondra amplement à leurs besoins à moindre coût.