Par le passé, le crédit auto a été la formule de financement qui a été privilégiée par les automobilistes pour l’acquisition de leur véhicule. À une certaine époque, les consommateurs étaient très attachés à la propriété de leurs biens. Les habitudes et les mentalités ont progressivement évolué et désormais, la plupart des gens préfèrent louer plutôt que d’acheter. Ce nouveau phénomène a entraîné l’essor du leasing automobile, sous forme de LOA ou de LLD. Pour souscrire à ces offres de location de longue durée, il est nécessaire de se plier à certaines règles comme le versement d’un apport initial. Sauf que cette contribution personnelle n’est plus obligatoire depuis l’avènement du leasing sans apport.
Le leasing, une offre historique en France
Il existe de nombreuses solutions de financement qui ont été importées en France depuis les États-Unis. Parmi elles, on citera notamment le factoring ou l’affacturage qui permet de déléguer un compte client à un factor pour éviter les longs délais de paiement. Un autre système largement utilisé en outre-Atlantique est le leasing. Les organismes américains intervenant sur le sujet ont décidé d’implanter leurs entreprises en Europe dans la perspective de l’extension des marchés. En France, Locafrance est la première société spécialisée sur le sujet. Elle fait son apparition pour la première fois en 1962 et son exemple fait rapidement des émules. La formule plaît à de nombreuses entreprises qui n’ont pas la possibilité de financer des biens d’équipements onéreux comme des véhicules ou des machines-outils par le biais d’un achat au comptant ou d’un crédit bancaire. Le crédit-bail, francisation de leasing, repose en effet sur un système innovant. Le souscripteur choisit le matériel qu’il désire financer puis se tourne vers la société de leasing qui va acheter le bien à sa place. Un contrat de location est ensuite établi pour que le client puisse bénéficier de la jouissance de l’équipement moyennant le paiement d’un loyer mensuel.
La LOA sans apport pour financer un véhicule neuf
Par abus de langage, le leasing sert à définir deux formules locatives de financement à savoir la Location avec Option d’Achat (LOA) et la Location Longue Durée (LLD). Sur la forme, ces deux dispositifs sont quasiment les mêmes, mais sur le fond, quelques dissimilitudes sont observées. Conformément à l’article L313-1 du Code monétaire et financier, la LOA est une forme de crédit à la consommation qui repose sur la location d’un bien en contrepartie du règlement d’un loyer mensuel. Tout au long du contrat, le bien appartient au bailleur et le loue à son client. Par contre, c’est ce dernier qui est responsable de son bon usage et doit procéder à son entretien. Généralement, cette formule est utilisée pour financer l’acquisition d’un véhicule, mais peut également être adoptée pour d’autres équipements onéreux. Au terme du contrat, le locataire a la possibilité d’acquérir le véhicule afin d’en devenir légalement propriétaire et cela, en payant le prix de la valeur résiduelle diminué des loyers versés.
La LLD sans apport pour profiter d’une gamme de services
Une voiture neuve pâtit d’une décote de 25% la première année de circulation. Acheter un modèle fraîchement sorti d’usine est donc une décision à ne pas prendre à la légère. En plus de subir la dépréciation, les coûts d’usage et d’entretien sont aussi relativement élevés. Dans un tel contexte, bon nombre d’automobilistes décident de faire l’impasse sur l’achat et de privilégier la location. Avec la LLD, ils deviennent locataires de leur véhicule sur une période de 1 à 5 sans se tracasser des frais de possession de la voiture. Lorsque le bail se termine, le bien est rendu à la société de location, car il n’existe aucune option d’achat incluse dans le contrat. Cette restitution obligatoire évite de devoir gérer la revente et de perdre de l’argent à cause de la décote et des frais d’entretien. D’ailleurs, toujours dans l’optique d’alléger l’utilisateur, le bailleur peut lui proposer une grande diversité de services comme l’entretien incluant le contrôle technique, les contrôles périodiques, la fourniture des consommables, les réparations découlant d’un usage normal, etc. Il est aussi possible de profiter d’une prise en charge sur l’assistance 24h/24 et 7j/7 pour couvrir contre les risques de pannes ou d’accidents. Souvent, la LLD intègre une assurance tous risques, un véhicule de remplacement ou encore l’assurance décès-invalidité.
La question de l’apport dans un leasing
Lors de la souscription à un leasing, certaines conditions sont imposées par le leaseur à l’instar du versement d’un apport initial. Payée au moment de l’adhésion à l’offre, cette somme peut être issue d’une épargne, de l’argent disponible sur le compte courant de l’automobiliste ou de la reprise d’un véhicule. Elle sert à payer certains frais découlant du leasing comme les frais de dossier ou l’édition de la carte grise et permet également de réduire le coût des loyers mensuels. L’apport est surtout exigé aux souscripteurs qui possèdent une capacité d’endettement à la limite du tolérable et qui ne peuvent pas s’engager à payer des loyers mensuels trop onéreux sans prendre le risque de subir des difficultés financières. Cet apport n’est pas à confondre avec le dépôt de garantie, qui est un autre capital pouvant être demandé par le bailleur. La différence est que le dépôt de garantie peut être récupéré en fin de bail s’il n’y a pas de dépassement kilométrique ni de dommages à réparer sur le véhicule.
Les avantages d’un leasing sans apport
Payer l’apport n’est pas évident pour tous les candidats au leasing, car le capital peut représenter un montant relativement conséquent. Par chance, il est possible de trouver désormais des offres de leasing sans apport qui les allègent de cet effort financier. Comme son titre l’annonce, la formule est exemptée du règlement de cette contribution personnelle. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir une épargne ni des économies avant de pouvoir disposer de son véhicule. Par contre, le leasing sans apport est uniquement accordé aux personnes détenant une bonne capacité de remboursement, étant donné que les loyers seront plus élevés. Le bailleur va s’assurer que le locataire est réellement en mesure de payer ses redevances mensuelles comme il est prévu dans le contrat. Ce détail n’est pas à négliger puisqu’il est impossible de résilier un leasing par anticipation sans s’acquitter de très lourdes pénalités.