Le leasing auto peut être souscrit en LOA ou en LLD par une personne seule ou par un couple. Lorsque le contrat est signé par un couple et que celui-ci se sépare ou divorce, des choix s’opèrent quant à la gestion du leasing en cours et l’usage du véhicule. Que faire dans le cadre d’une telle procédure ? Quelles sont les options qui s’offrent aux deux membres de ce couple qui n’en forment plus un ? Nos réponses dans ce dossier.
Quelles démarches effectuer dans le cadre du leasing lors d’une séparation ou d’un divorce ?
Lorsqu’un couple se sépare ou dans l’attente du jugement de divorce, le véhicule loué dans le cadre d’un contrat LLD (location longue durée) ou LOA (location avec option d’achat) reste souvent utilisé par l’une des personnes ou les deux.
Dans le cadre d’un couple marié, le principe de la solidarité s’applique dans la majorité des cas. En conséquence, si l’un des conjoints souscrit un contrat de leasing auto, les deux membres du couple seront contraints de le rembourser. Ainsi, si l’un des deux ne finance pas sa part, le créancier peut s’adresser à l’autre membre pour obtenir satisfaction, voire pour percevoir des pénalités liées au retard de paiement, et ce même s’il ne profite plus de la voiture ! En revanche, dans le cadre d’une union sous le régime de la séparation de biens, c’est au souscripteur du contrat de récupérer le véhicule et de financer les mensualités.
En conséquence, il est préférable de s’organiser rapidement en cas de divorce ou de séparation afin que le contrat de leasing soit géré au mieux et sans pénaliser le couple séparé. Plusieurs solutions sont possibles dans ce cadre :
- Le contrat de leasing peut être résilié avant le divorce et le véhicule revendu à un tiers.
- Le contrat de leasing peut être transféré à un tiers avant le divorce.
- Le contrat de leasing peut être transféré à l’un des ex-conjoints après le divorce.
Dans tous les cas, les deux parties devront trouver un accord.
Faire conserver le contrat de leasing par l’un des membres du couple
Le couple qui se sépare doit s’entendre sur la gestion du contrat de leasing en cours. Lorsque le divorce se fait dans de bons termes, à l’amiable, chacun peut décider de rembourser sa part du contrat de location. Dans ce cas, il convient de stipuler les conditions relatives à cet arrangement dans la convention de divorce.
Toutefois, celui qui n’a pas ou plus la jouissance du véhicule peut souhaiter se désolidariser du paiement des loyers, d’autant plus si l’autre désire en garder l’usage. Dans ce cas, il convient de transférer le contrat et son paiement à la personne qui conserve le véhicule, à condition qu’il soit solvable. Cette procédure peut être entreprise après le divorce. Il suffit que l’usager transfère le contrat à son nom, demande qu’il peut formuler de manière anticipée avant la prononciation du divorce. Néanmoins, le transfert ne pourra être officiel qu’après le jugement définitif.
Il est à noter que l’établissement bailleur devra s’assurer au préalable que le membre du couple désuni qui souhaite conserver le contrat de leasing ait effectivement la capacité de le financer seul au regard de ses revenus et de ses charges. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas, notamment lorsque le couple a cumulé ses revenus pour louer un véhicule coûteux.
Néanmoins, le rachat de crédit est une option possible pour permettre au conjoint qui conserve le véhicule de racheter la part de son ancien(ne) partenaire pour devenir l’unique propriétaire du contrat. Dans ce cas, le rachat de crédit permet de réajuster les mensualités dans leur montant et dans leur durée. Toutefois, il faut savoir qu’en finalité, le coût du leasing sera supérieur.
Revendre le véhicule et/ou résilier le contrat
Cette solution peut être entreprise avant le divorce, notamment lorsqu’il n’est pas possible de trouver un accord à l’amiable ou si aucun des ex-conjoints ne souhaite ou ne peut conserver le véhicule. Dans ce cas, la rupture du contrat doit être envisagée avant son terme et le véhicule restitué plus tôt que prévu au bailleur.
Il faut savoir que cette solution est payante, car la résiliation d’un contrat en cours implique des frais de fin anticipée, à hauteur de 8 % des loyers dus en moyenne, et des frais de dossier élevés.
Certains contrats prévoient des clauses de rachat de véhicule à partir du 13e mois de location. Les ex-conjoints peuvent donc s’entendre pour racheter la voiture au prix indiqué dans le contrat selon le mois en cours, ce qui résilie par la même occasion le contrat de leasing. La revente du véhicule permet ensuite aux deux ex-conjoints de rembourser les sommes qu’ils doivent verser au bailleur. Toutefois, il est recommandé de bien lire son contrat de leasing avant d’entreprendre cette démarche pour en connaître les modalités, voire pour en constater l’impossibilité.
Transférer le contrat à un tiers
Le transfert de contrat de leasing est une autre alternative en cas de divorce ou de séparation, à entreprendre avant la prononciation de celui-ci. Il s’agit même de la solution la plus économique. L’ex-couple doit trouver un repreneur pour son contrat de leasing en cours et celui-ci doit être présenter un dossier de reprise à l’organisme financier qui devra alors donner son accord.
Lorsque le transfert est validé, le nouveau locataire reprend le véhicule et le contrat de leasing en l’état et dans les mêmes conditions de location que les ex-conjoints. Ces derniers sont alors libérés de leur engagement et dégagés de leurs responsabilités. Cette solution nécessite de trouver un repreneur par le biais d’une annonce, mais le transfert est gratuit, ou seulement soumis à des frais minimes au regard du gain.