De nombreux professionnels ont besoin d’un véhicule utilitaire pour exercer leur métier. Il peut s’agir d’une fourgonnette, d’un fourgon, d’un pickup, d’un VU 7 ou 9 places, dans le but de transporter du matériel ou des personnes. Ces véhicules sont financés de différentes façons. Voyons quelles sont les solutions de financement auxquels les professionnels recourent le plus fréquemment.
Acheter un VU : les différents types de financement
Les entreprises qui désirent acquérir un VU ont la possibilité d’opter pour diverses formules de financement, chacune répondant à des attentes particulières sans trop impacter la trésorerie d’une société. Les différentes solutions pour l’achat d’un véhicule utilitaire sont les suivantes.
L’achat au comptant
Les professionnels qui disposent de suffisamment de fonds propres pour acquérir un VU ont la possibilité de régler la totalité du prix du véhicule au vendeur d’en devenir pleinement propriétaires. Cette option permet de préserver sa capacité d’emprunt afin de financer un tout autre projet. De plus, la gestion de la trésorerie s’en trouve simplifiée du fait qu’aucune dette n’impacte le compte d’exploitation.
Le crédit professionnel
C’est un mode de financement proposé par les banques et les établissements de crédits. Il s’agit d’un prêt affecté, remboursable sur une période de 12 à 60 mois par des prélèvements sur le compte de la société. Les mensualités intègrent le capital emprunté ainsi que les intérêts et l’assurance de crédit, celle-ci étant toutefois facultative.
En choisissant cette formule de financement VU, l’entreprise préserve sa trésorerie et bénéficie d’une exonération de la TVA sur les mensualités.
Le crédit-bail
C’est le cas de la Location avec Option d’Achat (LOA) qui offre la possibilité d’être locataire du véhicule utilitaire pendant 2 à 6 ans. Mais à l’issue de la première année de souscription, le professionnel peut, s’il le souhaite, lever son option d’achat afin d’acquérir le véhicule en payant le montant de sa valeur résiduelle. À noter que s’il ne désire pas profiter de cette faculté, il lui faut restituer le véhicule au bailleur.
Le cas particulier de la LLD
On lit souvent que la LLD est une solution de financement d’un véhicule. Il est plus juste de dire qu’elle permet uniquement de financer son utilisation puisque le souscripteur n’a aucune possibilité d’acquérir le bien. Au terme du bail, dont la durée est comprise entre 12 et 60 mois, il a l’obligation de restituer le véhicule au prestataire.
Pour rappel, la LLD ou Location Longue Durée est une solution de location exclusive, pour une durée de 1 à 5 ans. Les loyers sont fixes et calculés en fonction de la valeur du véhicule utilitaire, de la durée du contrat, du forfait kilométrique et des différentes prestations optionnelles choisies par le client. Il s’agit de l’assurance, l’assistance, l’entretien, la maintenance et l’extension de garantie. Les professionnels qui optent pour cette solution n’ont pas à se soucier de la revente du VU puisqu’il ne leur appartient pas.
Il faut noter que les loyers sont déductibles des bénéfices imposables, au même titre que les autres charges d’exploitation. La LLD est donc une solution alternative à l’achat d’un véhicule utilitaire mais en aucun cas une formule de financement du bien.
Véhicule utilitaire et fiscalité
L’entreprise qui acquiert un VU peut déduire le montant de son achat du résultat d’exploitation. La TVA qui s’applique sur l’achat ou la location d’un VU est déductible des mensualités ou des loyers. Il est également possible de récupérer la totalité de la TVA sur les carburants et les lubrifiants. À noter aussi que l’achat d’un véhicule utilitaire par un pro constitue une dépense amortissable, déductible du résultat d’exploitation.
Enfin, les véhicules utilitaires achetés (ou loués) par les professionnels ou entreprises font l’objet d’une Taxe sur les Véhicules de Société (TVS) qu’ils doivent supporter chaque année. Cette taxe est calculée en fonction des niveaux de CO2 et du type de motorisation (Essence, Diesel, GPL, électrique). En revanche, les véhicules utilitaires destinés au transport des personnes comme les taxis et les VTC par exemple en sont exonérés.