Le commerce automobile comprend de nombreux acteurs spécialisés dans la vente ou dans l’intermédiation. Parmi ces professionnels figurent le mandataire auto et le courtier auto. De prime abord, ces deux professionnels semblent pratiquer le même métier. En réalité, il existe certaines subtilités qui expliquent la différence entre ces deux activités.
Qu’est-ce qu’un courtier automobile ?
Le métier de la vente automobile a profondément évolué ces dernières années. Le marché a longtemps été dominé par les concessionnaires qui constituent un interlocuteur traditionnel pour les consommateurs. Toutefois, cette époque est révolue. Il existe désormais d’autres professionnels qui interviennent dans le secteur et qui se donnent pour mission de faciliter la vie des acheteurs en simplifiant les démarches d’acquisition d’un véhicule.
Au rang de ces acteurs s’inscrit le courtier automobile. Comme son titre l’annonce, ce professionnel pratique exclusivement l’activité de courtage. Son rôle est d’assurer l’intermédiation entre un vendeur professionnel comme un constructeur, un concessionnaire ou un distributeur et un acheteur qui peut être une personne morale ou physique. Sa mission se limite à mettre en relation les futurs cocontractants et il ne gère pas tous les volets de la transaction. Il s’agit de la principale différence avec le mandataire automobile. Le courtier n’achète pas le véhicule en son nom pour le remettre ensuite en vente à son client. Il endosse plutôt le titre d’entremetteur ainsi que de conseiller. Il se fait ensuite rémunérer via des commissions fixes et connues à l’avance. Le montant de ces frais dépend de chaque prestataire, mais en général, il oscille entre 500 et 1500 euros sur le marché français.
Le courtage ne l’empêche pas de détenir la même expertise qu’un mandataire traditionnel. Il peut proposer une grande diversité de services comme la recherche de la voiture idéale en fonction des exigences du client. Le courtier est habilité à réaliser les formalités liées à l’importation du véhicule si celui-ci a été acquis à l’étranger comme le paiement de la TVA, la réception communautaire, la livraison à domicile, etc. Il peut aussi faire toutes les démarches administratives notamment l’immatriculation, la carte grise ou la pose des plaques.
Au même titre que le mandataire automobile, le courtier est en mesure de trouver des véhicules à des prix cassés auprès de son réseau de partenaires. Les réductions accordées peuvent aller jusqu’à – 40% en comparaison avec le prix catalogue. Il use de sa force de négociation pour réussir à tirer les prix vers le bas et aider ses clients à faire des économies substantielles.
Quelle est la différence avec un mandataire automobile ?
Il existe des confusions à ne pas faire entre le métier de courtier automobile et celui de mandataire automobile. Contrairement à son homologue, le mandataire peut négocier le prix du véhicule et l’acheter par la suite. Il inclut sa marge ainsi que sa prestation dans le tarif de vente de la voiture. Le client qui décide de passer par ses services recevra directement le bon de commande émis par le mandataire. Ce dernier se charge du paiement de la TVA au sein du centre fiscal et réalise toutes les démarches administratives nécessaires.
Le mandataire offre un service de qualité équivalente à un courtier. Il peut aussi prendre en charge toutes les étapes de l’importation, l’immatriculation, la livraison à domicile ou au sein d’un point relais, etc. Il est également en mesure de proposer des options de financement à ses clients. Il les oriente vers le bon établissement s’ils désirent par exemple réaliser un crédit auto pour financer l’achat de leur auto. De plus, il est possible d’obtenir des extensions de garantie afin de profiter d’une meilleure protection.
Solliciter un mandataire est intéressant lorsqu’on n’a pas le temps d’effectuer soi-même la recherche du bon véhicule. Il garantit une expérience d’achat humaine et rassurante grâce à son accompagnement personnalisé et ses bons conseils.
Quels avantages de passer par un courtier ou un mandataire plutôt qu’un concessionnaire ?
Historiquement, le concessionnaire était un des seuls acteurs à opérer sur le marché de la vente de voitures. Il a la particularité d’être affilié à une marque spécifique qui lui donne l’exclusivité de vente dans une région donnée. Le concessionnaire ne commercialise alors que les véhicules issus de ce fabricant de type Peugeot, Renault, Volkswagen, Mercedes, etc. Il peut également travailler pour un groupe et proposer les différents marques et modèles produits par celui-ci : Stellantis avec Peugeot, Citroën ou DS, Toyota avec Lexus et Daihatsu, Volkswagen avec Audi, BMW, Mercedes, Seat, Skoda.
L’avantage du concessionnaire est qu’il possède un service après-vente qui s’occupe des réparations et de l’entretien et garantit des véhicules normatifs qui sont assortis des garanties règlementaires. Par contre, il n’a pas la liberté d’appliquer les prix qu’il désire, car sa politique tarifaire est imposée par le constructeur. Cet élément va le distinguer des mandataires qui peuvent pratiquer les coûts qu’ils souhaitent, ce qui explique les importants rabais octroyés à leur clientèle. Souvent, les mandataires réduisent leurs marges bénéficiaires pour pouvoir se montrer plus compétitifs sur le marché et offrir les prix les plus imbattables.
Comment bien choisir son intermédiaire ?
Pour éviter les éventuelles arnaques perpétrées par les mandataires ou les courtiers, il est important de bien choisir son interlocuteur. Le mandant ne doit pas hésiter à consulter les informations juridiques sur le professionnel et qui sont disponibles en ligne. Ces renseignements sont l’assurance de sa fiabilité. Sur des services comme Infogreffe, Societe.com, Score3 ou BODACC, il est plus facile de connaître la solidité financière du vendeur.
Il est également conseillé de bien évaluer les services proposés pour vérifier qu’il cadre avec les besoins du client. De plus, l’acheteur ne doit pas hésiter à poser des questions sur les différents moyens de paiement acceptés par le mandataire qui peuvent être par chèque, par virement bancaire ou autres.
Les acheteurs sont invités à ne pas se ruer sur les offres trop alléchantes publiées par les mandataires. Les moins fiables d’entre eux ne règlent pas la TVA et émettent de fausses facturations, ce qui peut devenir problématique au moment de faire l’immatriculation. Il se peut que ce soit le client qui doive régler cette taxe avant d’obtenir la carte grise.