Si le leasing auto est de plus en plus convoité par les particuliers et les professionnels en France, il existe tout de même quelques pièges à éviter. Adoptée depuis longtemps aux Etats-Unis, la location avec option d’achat (LOA) perce enfin en France. Rouler en permanence dans une voiture neuve avec un loyer modéré peut être tentant. Toutefois, cela n’est pas sans risque. Découvrez quels sont les points à vérifier avant de signer un contrat de leasing auto.
Quelques rappels sur la location avec option d’achat
En France, les particuliers et professionnels qui souhaitent louer une voiture ont le choix entre deux formules : la location avec option d’achat et la location longue durée. La principale différence entre ces contrats réside dans la possibilité (LOA) ou non (LLD) de racheter le véhicule à la fin de la période de location.
La LOA présente plusieurs intérêts. Elle permet notamment de ne payer non pas la valeur totale d’une voiture mais seulement sa décote (différence entre sa valeur neuve et sa valeur en fin de contrat). Par conséquent, le leasing auto implique le versement de loyers mensuels moins importants que des mensualités de crédit sur une durée équivalente. En fin de contrat, le souscripteur est libre de restituer le véhicule ou de l’acheter.
Si la location avec option d’achat séduit les automobilistes qui y voient un moyen simple de changer de voiture, les constructeurs ont, eux aussi, un intérêt. En effet, les voitures restituées constituent pour eux une nouvelle source de revenus puisqu’elles sont ensuite revendues ou relouées en tant que modèles d’occasion.
LOA : les éléments à vérifier avant la signature du contrat
Sur le papier, le leasing auto semble idéal. Pour autant, mieux vaut éviter de s’engager les yeux fermés. Voici les principaux points à vérifier avant de signer un contrat de LOA ainsi que les pièges à contourner :
Se méfier des publicités trop attractives
Que ce soit à la télé ou sur le web, les constructeurs n’hésitent pas à mettre en avant un modèle toutes options. Cependant, le loyer annoncé dans la publicité fait généralement référence à un modèle de base. Le loyer correspondant au modèle présenté est indiqué en petits caractères comme le prévoit la loi.
Le montant de l’apport
Pour rouler dans une berline ou un SUV neuf pour moins de 100 euros par mois, il faut souvent fournir un apport conséquent. Dans le cas d’une LOA, on parle de premier loyer majoré. Celui-ci correspond à 10 à 35 % de la valeur du véhicule neuf. La reprise de votre ancienne voiture peut également servir d’apport. Dans les deux cas, il faut garder à l’esprit qu’une fois le contrat terminé et si vous souhaitez repartir sur des conditions similaires, vous devrez reverser un nouvel apport.
Les options incluses dans le contrat
Les constructeurs vantent l’aspect tout-compris de la location avec option d’achat. Pourtant, la plupart des contrats ne comprennent pas les services d’entretien ni la garantie tout au long de la période de location. Ces deux prestations représentant quelques dizaines d’euros par mois, il convient d’étudier attentivement les options incluses dans le contrat.
Ne pas faire l’impasse sur l’assurance perte financière
Bien qu’indispensable, cette assurance n’est jamais intégrée dans les loyers. Rappelons qu’en cas de vol ou de destruction du véhicule, l’assurance perte financière prévoit une indemnisation à hauteur de la valeur du bien. Sans cette garantie et si l’indemnisation offerte est inférieure à ce qui est dû au bailleur, la différence restera à votre charge. Ainsi, pour bénéficier d’une protection optimale, il est vivement conseillé d’y souscrire.
Se renseigner sur les éventuels frais supplémentaires à verser lors de la livraison
Dans le cadre de la location avec option d’achat, vous n’êtes pas propriétaire du véhicule mais restez redevable de la carte grise et de l’éventuel malus écologique. Ces deux taxes devront être réglées au concessionnaire ou à la préfecture si vous êtes chargé de l’immatriculation, au plus tard le jour de la livraison.
Comparer les offres
Le montant du loyer et les conditions de souscription varient énormément selon les loueurs. Pour être assuré de bénéficier du meilleur contrat de LOA, n’hésitez pas à comparer les offres. Concrètement, il vous suffit de compléter un formulaire rapide pour accéder à des devis personnalisés. Plusieurs informations vous seront demandées (le modèle et les options souhaitées, votre profil de conducteur…).
Les pièges à éviter pendant et après la location
Il est important de connaître les principaux pièges à éviter pendant la location et lors de la restitution de la voiture.
Vérifier le compteur
Chaque contrat de LOA prévoit un kilométrage annuel maximum. En cas de dépassement, vous serez redevable de lourdes indemnités : de 0,30 à 0,50 euro par kilomètre supplémentaire dans la plupart des cas. Il est donc essentiel de bien évaluer ses besoins lors de la souscription.
Bien choisir son véhicule
Une fois le contrat de leasing auto signé, vous êtes lié au loueur pendant plusieurs années. Si la voiture ne vous convient plus, vous pourrez toujours mettre un terme à cet engagement mais cela peut vous coûter cher. En effet, le bailleur est en droit de vous réclamer le versement des loyers restants. Une solution est néanmoins envisageable : racheter la voiture puis la revendre par vous-même.
Entretenir régulièrement la voiture
Lors de la restitution, le concessionnaire examinera le véhicule en détail. Une rayure, une bosse ou une usure trop prononcée peut entraîner l’application de frais supplémentaires. Si vous envisagez de souscrire un nouveau contrat de location avec un véhicule de la même marque, n’hésitez pas à négocier ces frais en mettant en avant votre fidélité.
Ainsi, avant toute souscription, il est recommandé de bien étudier le contrat en questionnant si nécessaire le constructeur. Pour éviter les mauvaises surprises, vous pouvez également faire appel à un courtier spécialisé en leasing auto. Ce professionnel pourra non seulement vous conseiller mais aussi négocier certaines clauses du contrat. Solliciter un courtier ne vous engage à rien puisque celui-ci n’est rémunéré qu’après la signature du contrat.