Quelle que soit la motorisation, la manière de conduire une voiture influence beaucoup sa consommation en énergie et donc son autonomie. L’autonomie n’est cependant pas perçue de la même manière avec une voiture thermique et une voiture électrique. Dotée d’un rayon d’action plus limitée, la voiture électrique exige de nouveaux réflexes afin d’économiser de l’énergie. En adoptant quelques méthodes de conduite simple, le conducteur sera en mesure de gagner une autonomie considérable.
1 – S’habituer à la conduite d’une voiture électrique
Passer d’un véhicule à motorisation thermique à une voiture électrique demande un certain temps d’adaptation. D’une manière générale, la conduite est facilitée sur une voiture électrique. Ne possédant ni embrayage ni levier de vitesse, elle permet d’atteindre une vitesse élevée sans que le conducteur ait à effectuer certaines manipulations. L’accélération vive, disponible dès la première pression d’accélérateur permet d’atteindre rapidement la vitesse maximale. Cela signifie qu’il n’y a plus d’effort particulier requis pendant la conduite. Une fois que le conducteur a assimilé le principe, il devrait facilement comprendre comment conduire de manière efficiente une voiture électrique.
2 – Lever le pied de l’accélérateur
L’état d’esprit du conducteur se reflète souvent sur sa conduite, qu’il soit anxieux ou tout simplement pressé d’arriver à destination. On a donc tendance à presser l’accélérateur plus fortement que nécessaire. Cette habitude est à proscrire lorsqu’il s’agit d’une voiture électrique. Comme il a été souligné plus tôt, le véhicule électrique profite d’une accélération rapide à laquelle on ne s’attend pas toujours quand on n’est pas habitué à conduire ce type de véhicule. En appuyant trop fortement sur l’accélérateur, on prend rapidement de la vitesse pour s’arrêter aussitôt face à un obstacle. Or, une trop forte accélération se traduit par une consommation d’énergie importante. Si l’opération se multiplie sur un seul trajet, l’autonomie de la voiture risque de fondre plus tôt que prévu. Ainsi, il est conseillé d’éviter les accélérations intempestives et conduire de manière plus sereine.
3 – Utiliser le système de freinage régénératif
Le système de freinage régénératif est propre au véhicule électrique. Grâce à lui, le frein moteur génère de l’énergie lors des phases de freinages et de décélérations. L’énergie ainsi produite servira à recharger les batteries et prolonger l’autonomie de la voiture gratuitement. En moyenne, l’usage du système de freinage régénératif permet à l’usager d’étendre son autonomie de 20%. Mais pour arriver à ce résultat sans influencer sa conduite, il faut comprendre son fonctionnement.
Sur la plupart des modèles de véhicules électriques, le frein régénératif est d’une intensité réglable. Le conducteur peut alors augmenter ou réduire la résistance du frein moteur selon le type de parcours qu’il emprunte. En réglant le système au maximum, le frein moteur va remplacer le frein mécanique le plus souvent possible et produire de l’énergie supplémentaire. Par ailleurs, le freinage régénératif a aussi pour effet d’augmenter la durée de vie des disques et des plaquettes de frein.
4 – Choisir le bon mode de conduite
L’existence de plusieurs modes de conduite fait aussi la particularité des véhicules électriques. Les conducteurs ont généralement le choix entre trois modes : Normal, Power et Eco. En fonction du mode de conduite choisi, le véhicule sera plus ou moins performant et consommera par conséquent plus ou moins d’énergie. Le Mode Eco est l’idéal si on souhaite réduire sa consommation d’énergie. Elle bride la puissance maximale de la voiture à une valeur raisonnable. Cependant, le mode Eco n’est conseillé que lors des trajets en ville étant donné que la circulation urbaine ne demande pas de grandes accélérations. La fonction des équipements comme le chauffage ou la climatisation est également limitée en mode Eco. Selon les tests, rouler en mode Eco permet au conducteur de se rapprocher voire d’atteindre l’autonomie théorique annoncée par le constructeur, en fonction des modèles.
5 – Garder une vitesse modérée sur l’autoroute
L’autonomie d’une voiture électrique s’avère très sensible aux vitesses élevées. En fonction des modèles, une vitesse élevée peut se traduire par deux fois plus de consommation en énergie. De ce fait, bien que la conduite sur autoroute puisse requérir la pleine puissance de la voiture, il est recommandé de rouler à vitesse modérée. Sur les quatre voies, la vitesse moyenne conseillée va de 100 à 110 km/h le conducteur constatera que les quelques minutes perdues ne sont rien par rapport à l’autonomie gagnée. Réduire sa vitesse est d’autant plus recommandé lorsque les points de charge sont éloignés. En optant pour une allure raisonnable, la voiture n’aura aucun mal à rejoindre la prochaine station de recharge.
6 – Anticiper les arrêts de recharge lors d’un long voyage
Grâce à leur autonomie élevée, certains modèles de voitures électriques peuvent parcourir des centaines de kilomètres sans s’arrêter en cours de route. Mais si on n’a pas la chance de conduire une Tesla Model S, l’arrêt recharge est impératif au cours d’un long voyage. Il convient ainsi d’identifier les stations de recharge disponibles sur son itinéraire avant de prendre la route. Les conducteurs ont accès à une application dédiée à cet effet. Il existe des modèles de véhicules électriques dotés d’un GPS qui programme automatiquement les arrêts de recharge pour son utilisateur. Sauf cas d’urgence, il est conseillé de respecter le seuil de charge optimal pour préserver la capacité de stockage de la batterie. Il ne faut pas descendre à moins de 20% ni recharger au-delà de 80%.
7 – Choisir des pneus économiques
Quelle que soit la motorisation, la traînée engendre une consommation élevée en carburant. Pour économiser de l’énergie, le choix doit donc s’orienter vers des pneumatiques à faible consommation. Moins sujets aux frottements, ils ont pour effet d’optimiser l’autonomie des véhicules. Certains fabricants ont mis au point des modèles spécialement conçus pour les véhicules électriques. Ils auraient une résistance au roulement inférieure de 20 à 30% par rapport aux pneus classiques et permettraient de faire gagner des dizaines de kilomètres d’autonomie à leur utilisateur.
Au-delà du choix des pneumatiques, leur entretien est aussi essentiel. Pour réduire sa consommation d’énergie, il convient de vérifier la pression de ses pneus régulièrement. Conduire avec des pneus inadaptés et mal gonflés induits une consommation élevée d’énergie, sans compter que cela constitue un danger.