On parle du Tesla Model Y depuis 2019, mais il a fallu attendre entre août et septembre 2021 avant de voir les premiers prototypes roulés sur les routes françaises. À cause du retard de sa commercialisation en Europe, l’un des SUV 100% électriques les plus vantés au monde a eu le temps de voir arriver une concurrence de taille comme la Kia EV6 qui surpasse les performances de l’Américaine, sous le plancher et sous le capot.
Tesla Model Y : un SUV électrique à l’américaine
Complétant le catalogue du constructeur américain déjà composé du Model 3, du Model S et du Model X, le Tesla Model Y a enfin commencé à être livré en Europe et en France. Toutefois, la vente tardive en Europe a eu des effets sur le SUV américain qui doit faire ses preuves pour affronter des rivaux prêts à se livrer à une rude bataille. La Kia EV6 s’inscrit comme l’un des plus dignes concurrents du Model Y. Sur les deux modèles, un design futuriste est au rendez-vous. Le Tesla révèle une esthétique épurée et avant-gardiste tandis que la Kia suit aussi la tendance et déploie une orientation stylistique très moderne. À l’intérieur, elle arbore des matériaux durables recyclés, dont du cuir végétalien. En revanche, elle n’a pas succombé à l’excès de minimalisme adopté par le Tesla qui se contente de cet immense écran tactile pour gérer toutes les fonctionnalités du véhicule.
Au niveau des performances, les deux protagonistes font quasiment match nul. Avec sa transmission intégrale, le Model Y s’offre deux électromoteurs indépendants, réactifs et gérant le couple de façon numérique pour un contrôle de stabilité, une traction et une tenue de route impeccable. Le Model Y ne craint ni la neige, ni la pluie, ni le tout-terrain, ni la boue. Dans sa version « Grande autonomie », il franchit le 0 à 100 km/h en 5,1s contre 3,7s dans la version « Performance ». Le constructeur donne très peu d’indications sur les particularités de la motorisation. En face, la Kia EV6 se décline en trois versions : propulsion, transmission intégrale et GT. Elle bat le 0 à 100 km/h en 3,5s et s’aligne davantage avec les performances du SUV d’Elon Musk.
Autonomie, prix, fonctionnalités
En matière d’autonomie, il semble que la Coréenne remporte la bataille. Conçue en partenariat avec Hyundai, l’EV6 hérite d’une batterie de 77,4 kWh qui revendique une autonomie de 528 km en cycle mixte WLTP et jusqu’à 740 km en cycle urbain dans la version propulsion. La configuration AWD offre pour sa part un rayon d’action de 484 à 506 km en cycle mixte et 630 à 670 km en ville. Dans sa déclinaison « Grande Autonomie », le Tesla Model Y se limite à 505 km d’autonomie selon le protocole WLTP. Le modèle « Performance » annonce seulement 480 km.
Le prix du Tesla reste pourtant plus élevé. La Grande Autonomie est à 59 990 € et la Performance est disponible pour 66 990 €. La Kia applique une politique tarifaire plus dégressive en étant accessible à moins de 50 000 € dans sa version d’entrée de gamme Active. La configuration GT pour sa part se veut plus onéreuse et se négocie à 66 990 €, soit au même prix que le Model Y « Performance ». Par contre, les automobilistes qui souhaitent profiter des fonctionnalités avancées de la Tesla paient un gros surcoût. L’Autopilot est facturé à 3800 € et la capacité de conduite entièrement autonome vaut jusqu’à 7500 €.
Quelle borne de recharge pour la Tesla Model Y ?
La première étape du choix d’une borne de recharge concerne la puissance. Celle-ci se détermine en fonction de l’utilisation du véhicule. Si vous parcourez 40 km par jour et que vous faites une recharge quotidienne, vous pourrez vous contenter d’une borne de 3,7 kWh pour couvrir ce besoin et gagner 25 km/h soit 50 km en deux heures. L’autonomie de votre Tesla entre aussi en ligne de compte. Comme le véhicule affiche un rayon d’action supérieur à 500 km et si vos trajets quotidiens se résument à 30 km, vous n’avez pas besoin d’une borne surpuissante. En revanche, si vous faites plus d’une centaine de kilomètres, investir dans une unité à plus forte capacité est nécessaire. Il est aussi très important de vérifier la puissance maximale tolérée par le chargeur embarqué du SUV. Le Model Y accepte une recharge en courant alternatif jusqu’à 11 kW. Il est inutile d’opter pour une borne délivrant un débit supérieur, car le véhicule bride la charge.
Parmi les autres critères de choix figurent les options offertes par l’infrastructure de recharge. Les Wallbox munies d’un contrôle d’accès via une clé ou un badge sont plus sécurisées. Il existe aussi des bornes avec prise Type 2 ou prise type E permettant d’utiliser d’autres appareils comme un vélo électrique ou un aspirateur. Il est également préconisé de privilégier les modèles à gérer à distance et équipés d’une fonction « pilotage énergétique ». Le fabricant, le pays de fabrication, la durée de garantie et le lieu d’achat sont autant d’autres paramètres à considérer avant de fixer définitivement votre choix.
Combien coûte une borne ? Comment la financer ?
Le prix d’une borne de recharge murale domestique varie de 600 à 2500 €. Le coût dépend de plusieurs facteurs tels que la puissance de recharge, le type de raccord pour le câble, les fonctions de restriction d’accès et les fonctions communicantes et intelligentes.
Pour que cet investissement lié à la mise en place d’une infrastructure de recharge ne devienne pas un frein à l’essor des voitures électriques, l’État a mis un coup d’accélérateur en proposant plusieurs aides financières aux particuliers, entreprises et collectivités. Les particuliers sont les plus privilégiés, car ils ont droit à un crédit d’impôt à hauteur de 75% du matériel, dans la limite de 300 euros. Ils bénéficient aussi de la prime Advenir réservée aux logements collectifs et aux bornes de moins de 22 kW et la TVA réduite à 5,5% au lieu d’un taux normal de 20%.