Considérée comme la micro-citadine idéale par son gabarit ultra-compact, la Smart EQ Fortwo a profité d’une cure de jouvence en 2020 pour être davantage dans l’air du temps. Sa taille réduite reste sa principale qualité, car le véhicule peine à convaincre notamment en raison de son coût élevé par rapport à la concurrence. Par chance, il se rattrape en étant plus facile à utiliser que ses rivaux grâce à une compatibilité avec des bornes de recharge domestiques de puissance inférieure qui ne nécessitent pas d’investissement colossal.
Smart EQ Fortwo : le véhicule citadin par excellence
L’aventure de la Smart électrique démarre en 2007. À l’époque, le groupe Mercedes expérimente la mobilité électrique en lançant une centaine de véhicules à Londres. Dès le départ, il met en circulation des versions cabriolet et coupé. Deux ans plus tard, une nouvelle mouture arrive en concession pour être commercialisée sur différents marchés. L’engouement porté pour la Smart a obligé le constructeur à augmenter sa production passant de 1000 à 2000 unités. 2012 constitue une autre année charnière, car la micro-citadine est lancée en grande série. En 2017, la troisième génération voit le jour avec l’apparition de la Smart EQ Forfour Electric de quatre places.
Dans la volonté de continuer à combler les exigences du public, la micro-citadine de deux places s’offre une cure de jouvence en 2020. À cette occasion, elle profite d’une importante refonte notamment au niveau de son faciès. Les optiques ont été remaniées, la calandre descend vers le bouclier et un lettrage Smart vient substituer au logo. À l’intérieur, des évolutions sont également palpables. Un écran de 8 pouces optionnel a été introduit ainsi qu’une interface média. Les habillages se veulent plus élégants avec un style façon bois ou en carbone.
Une des principales forces de la Smart EQ Fortwo repose sur son agrément de conduite. Son gabarit ultra-réduit, son agilité hors pair ainsi que son rayon de braquage de 6,95 m plaisent aux conducteurs. Par contre, la version Forfour déploie de meilleures qualités routières en raison de son châssis aux capacités optimales hors agglomération et un amortissement mieux calibré.
Des prix qui peuvent refroidir
Sous le capot, la Smart EQ Fortwo garde son électromoteur de 60 kW/82 ch pour 160 Nm de couple. Elle atteint une vitesse maximum de 130 km/h. En face, la Renault Twingo E-tech qui peut être considérée comme une de ses rivales arbore un bloc identique de 60 kW/81 ch pour 160 Nm de couple. Le Honda e se veut légèrement plus performant avec son électromoteur de 113 kW/154 ch et 315 Nm de couple.
La micro-citadine est surtout pénalisée par ses tarifs qui ne se sont pas concurrentiels. La version Passion se négocie à 26 500 € tandis que la finition Prime est à 28 500 €. La Renault Twingo E-tech parvient ainsi à la surpasser tout en ayant l’avantage d’offrir quatre places. La puce française est accessible à un prix de 21 550 € dans sa version d’entrée de gamme.
Quelle Wallbox est adaptée à la Smart EQ Fortwo ?
La Smart EQ Fortwo a droit à une autonomie de 125 à 135 km selon le protocole WLTP. La version cabrio révèle un rayon d’action légèrement inférieur de 123 à 132 km. La Renault Twingo E-tech bat ainsi la petite allemande grâce à sa batterie de 22 kWh qui annonce une autonomie de 180 km en cycle WLTP.
Pour permettre aux conducteurs de bénéficier plus de confort en dépit d’une autonomie limitée, la Smart s’équipe de plusieurs technologies qui lui permettent d’aller plus loin. Parmi elles figure le Mode Eco chargé d’augmenter l’efficience et le rayon d’action du véhicule. Ce dernier est également muni d’un dispositif de récupération d’énergie assistée par radar ainsi qu’une solution de préclimatisation qu’il est possible de gérer via l’application mobile EQ Control.
En dépit de l’utilisation de ces différents systèmes, le conducteur devra tôt ou tard « faire le plein ». Dans ce cadre, il lui suffit d’installer une borne de recharge chez lui pour récupérer facilement l’énergie de sa Smart. L’avantage de cette micro-citadine est qu’elle est dotée d’un chargeur embarqué tolérant une puissance limitée à 4,6 kW en courant alternatif monophasé. Cela signifie que l’automobiliste n’a pas besoin d’investir dans une borne surpuissante, car un modèle de 3,7 kW par exemple suffira amplement. Cette Wallbox permet de passer d’un niveau de charge de 20 à 80% en 2h53 d’après une simulation d’Automobile Propre.
La Smart EQ Fortwo n’a pas droit à la recharge rapide comme la plupart des véhicules électriques sur le marché. En revanche, le constructeur met à disposition un chargeur de bord de 22 kW qui récupère de 10 à 80% en seulement 40 minutes.
À part la puissance, la Wallbox doit aussi offrir des fonctionnalités connectées pour donner la possibilité aux utilisateurs d’accéder à distance à l’infrastructure. Ils pourront ainsi lancer, interrompre ou programmer les recharges pour qu’elles ne se déroulent qu’en périodes d’heures creuses.
La marque de fabrication représente également un critère clé dans le choix de l’appareil. Il est préférable d’opter pour des fabricants détenant une grande notoriété et des produits de qualité au lieu des enseignes low-cost peu fiables. Il est aussi important de vérifier le pays de fabrication en privilégiant les modèles conçus en Europe plutôt qu’en Chine.
Prix d’une Wallbox. Comment la financer ?
Une Wallbox coûte entre 600 et 2500 euros. Les tarifs varient selon la puissance, la qualité de fabrication, les fonctionnalités avancées ainsi que des fonctions de restriction d’accès.
Comme il est nécessaire de disposer d’un budget important pour installer une borne à domicile, le gouvernement a prévu certaines aides financières pour les particuliers. Ces derniers peuvent prétendre au crédit d’impôt qui prend en charge jusqu’à 75% des dépenses dans la limite de 300 euros par point de recharge. La prime ADVENIR constitue aussi une autre piste à exploiter, car elle finance jusqu’à 50% des frais de fourniture et d’installation dans la limite de 960 à 8000 euros par borne. Les automobilistes ont également droit à une TVA réduite à 5,5% au lieu de 20%, sous réserve de passer par les services d’un installateur professionnel.