Forcé de suivre la voie de l’électrification comme la plupart de ses concurrents, Skoda a commercialisé à partir de fin 2020 un de ses premiers SUV 100% électriques. Inspiré du concept Vision iV, l’Enyaq iV se distingue par sa politique tarifaire dégressive ainsi que par ses performances lui permettant de tenir tête à des concurrents sérieux comme le Volkswagen ID.4.
Skoda Enyaq iV : est-il mieux que le Volkswagen ID.4 ?
Pendant de nombreuses années, Skoda a été considéré comme une sous-marque de la maison Volkswagen. Sauf que dernièrement, des rapports de force sont constatés entre les deux constructeurs. Certains modèles tchèques deviennent de sérieux concurrents aux productions de Wolfsburg en matière de qualité de fabrication et de design. La rivalité qui oppose le Skoda Enyaq iV et le Volkswagen ID.4 atteste de ce phénomène.
Révélant des lignes anguleuses et bien tendues, la Skoda Enyaq iV propose un design de caractère qui ne manque pas de séduire la clientèle. Il se veut bien plus grand que son concurrent en affichant une largeur de 1,88 m, une longueur de 4,65 m ainsi qu’une hauteur de 1,62 m. Tout comme le Skoda Kodiaq, l’Enyaq iV appartient donc à la catégorie des SUV familiaux. Néanmoins, il dévoile un poids bien plus généreux que son cousin thermique à cause de la batterie et atteint 2233 kg sur la balance contre 1700 kg pour son homologue. En comparaison, l’ID.4 se veut plus moderne en suggérant un style plus doux et arrondi. Le SUV allemand fait 1,63 m de haut, 4,58 m de long et 1,85 m de large. Sur la balance, il est plus léger que l’Enyaq pour un poids de 2124 kg.
À l’intérieur du SUV tchèque, l’ambiance se veut moderne, voire écoresponsable, puisqu’avec l’option « Design intérieur Ecosuite », il est possible de disposer d’une planche de bord en cuir végétal non traité. Sa concurrente allemande privilégie un style épuré. Sur les deux modèles, une excellente habitabilité est également au rendez-vous. Deux adultes de 1,80 m peuvent y loger sans difficulté. Le coffre quant à lui propose une capacité de 585 litres contre 543 litres pour l’ID.4.
Un Enyaq iV à égalité avec l’ID.4 sous le capot
Le Skoda Enyaq iV est disponible en cinq versions. Les trois premières fonctionnent en propulsion et délivrent une puissance de 109 à 150 kW tandis que les deux dernières configurations en transmission intégrale proposent une puissance de 195 kW et 225 kW. Pour ce match, l’Enyaq iV 80 est la version qui se rapproche le plus des spécificités techniques de son concurrent allemand. Il est doté d’un moteur de 150 kW/204 ch pour 310 Nm de couple avec une vitesse maximum de 160 km/h. En face, le Volkswagen ID.4 est muni d’un même moteur de 150 kW/204 ch révélant également une vitesse de pointe de 160 km/h.
Le SUV a aussi la particularité de disposer de trois capacités de batteries différentes de 55 kWh, 62 kWh et 82 kWh. Le niveau d’autonomie selon le cycle WLTP est de 340 km, 412 km et 534 km. L’ID.4 ne fait pas mieux. Il est muni d’une batterie de 77 kWh qui déploie un rayon d’action de 511 km WLTP.
La guerre des prix
Le Skoda Enyaq iV tire son épingle du jeu par ses tarifs compétitifs, du moins dans sa version d’entrée de gamme qui se négocie à 36 720 euros. Il fait mieux que le Kia e-Niro disponible à partir de 37 100 euros. Par contre, il est moins abordable que la Hyundai Kona Électrique d’une valeur de 31 500 euros.
Son éternel concurrent l’ID.4 quant à lui reste sur des fourchettes de prix relativement élevés. Les tarifs vont de 41 500 euros à 49 400 euros. L’Allemand est mieux équipé que le tchèque, ce qui explique certainement cet écart.
Dans quelle borne investir pour recharger le Skoda Enyaq iV ?
Dans sa version d’entrée de gamme, le Skoda Enyaq iV se contente d’un chargeur embarqué de 7,2 kW. En revanche, les autres configurations sont commercialisées avec un chargeur de 11 kW.
Le choix de votre borne de recharge pour votre SUV va essentiellement dépendre de l’utilisation du véhicule. Si vous êtes un gros rouleur, vous avez sans aucun doute besoin d’une borne puissante de 11 kW au minimum qui permet de gagner 75 km d’autonomie par heure. En revanche, si vous roulez très peu, vous pouvez vous limiter à un modèle de 7,4 kW offrant 50 km par heure. À noter que pour un usage domestique, seules les bornes en courant alternatif monophasé ou triphasé sont adaptées. Si vous choisissez un modèle de 11 kW, assurez-vous que votre réseau domestique soit triphasé.
Les fonctionnalités avancées de l’unité de recharge constituent aussi une ligne directrice qui vous aidera dans votre sélection. Si votre infrastructure est installée en extérieur, dans un lieu peu sécurisé, pensez à adopter un système de contrôle d’accès par badges RFID pour que vous soyez le seul à pouvoir utiliser votre matériel. N’hésitez pas à investir dans les modèles connectés à internet pour faciliter la mise à jour des logiciels.
La marque n’est pas non plus à négliger. De Keba, à Schneider, en passant par Hager, Wallbox ou EVBox, vous bénéficiez d’un très large choix. Privilégiez ceux qui offrent des garanties de longue durée et un service client de haute qualité.
Comment financer une borne de recharge ?
Le prix reste aussi un critère rédhibitoire lors du choix d’une borne de recharge. Il relève d’une foule de paramètres tels que la puissance, la marque, les fonctionnalités avancées et les travaux d’installation. Comptez en moyenne entre 1000 à 2000 euros de budget pour pouvoir disposer d’une borne de recharge dans une maison individuelle. En copropriété, le tarif va de 2500 à 4000 euros.
Afin de vous aider à financer l’installation, le gouvernement a mis en place de nombreuses subventions à l’instar de la prime ADVENIR. Valable jusqu’en 2023, elle prend en charge 50% du prix total de l’installation à raison d’un plafond de 960 à 1660 euros par dispositif de recharge. Si vous êtes un particulier, vous pouvez également solliciter le crédit pour la transition énergétique qui couvre jusqu’à 75% des dépenses engagées dans les travaux avec un seuil limite de 300 euros par point de recharge. Enfin, en passant par un électricien certifié IRVE, vous avez droit à une baisse de TVA de 5,5% au lieu de 20%.