La Nissan Leaf fait partie des premières générations de voitures électriques à être apparues sur le marché. Elle a accaparé le leadership des ventes durant les premières années de son existence avant de se faire détrôner aujourd’hui par la Renault Zoé et la Tesla Model 3. Pour autant, la berline asiatique continue de faire parler d’elle en proposant des performances améliorées depuis l’arrivée de la seconde mouture en 2018. Elle s’adapte aussi à différentes solutions de recharge pour rester au plus près des besoins des conducteurs.
Nissan Leaf : place à une nouvelle génération
En 2010, Nissan révèle au grand public une de ses plus grandes innovations baptisées Leaf. La berline 100% électrique a suscité un véritable engouement dans l’industrie automobile et a fait l’objet de toutes les convoitises. Un an après sa sortie, elle remporte le titre de « Voiture européenne de l’année 2011 ». Après avoir bénéficié d’un léger restylage en 2013 puis en 2016, la Nissan Leaf revient en 2018 sous la forme d’une seconde génération plus aboutie et plus mature.
Afin de satisfaire tous les types de conducteurs, la berline arbore deux motorisations et deux batteries. La Leaf 40 kWh munie d’un électromoteur de 110 kW/150 ch pour 320 Nm de couple annonce une vitesse maximale de 144 km/h et bat le 0 à 100 km/h en 7,9 secondes. La version Leaf + 62 kWh se dote d’un moteur de 160 kW/217 ch et 340 Nm de couple et franchit le 0 à 100 km/h en 7,3 secondes sur une vitesse maximale de 157 km/h. La Japonaise fait ainsi mieux que ses concurrents comme la Hyundai Ioniq électrique qui se contente d’un moteur de 136 ch et 295 Nm ayant besoin de 9,9 secondes pour passer de 0 à 100 km/h. Elle se positionne même devant un des leaders du segment à savoir la Peugeot e-208 qui bénéficie d’un moteur de 100 kW/136 ch et 260 Nm de couple atteignant le 0 à 100 km/h en 8,1 secondes.
La Nissan Leaf se distingue aussi de ses rivaux par une série de fonctionnalités inédites. La berline fait partie des premiers modèles de Nissan à étrenner la technologie ProPilot qui permet un maintien automatique dans la file. Avec ProPilot Park, la Leaf est également capable de se garer toute seule. Par ailleurs, le véhicule dispose du système ePedal chargé d’intensifier la puissance du frein moteur. Le conducteur peut utiliser une seule pédale d’accélérateur à 90% des situations avec cet ePedal.
L’autonomie de la Nissan Leaf par rapport à celle des concurrents
Dans les soubassements de la Nissan Leaf figure la batterie déclinée en deux versions : 40 kWh et 62 kWh. Le pack de 40 kWh constitué de 192 cellules revendique un rayon d’action de 270 km en cycle mixte WLTP et 389 km en cycle urbain. Quant à la batterie de 62 kWh dotée de 288 cellules, elle offre une autonomie de 385 km en cycle mixte et 528 km en cycle urbain. En comparaison, la Peugeot e-208 qui a droit à une batterie de 50 kWh propose 340 km d’autonomie. Avec sa nouvelle batterie de 38,3 kWh, la nouvelle Ioniq de 2020 de son côté affiche 294 km d’autonomie. Elle est moins performante que ses rivales sous le plancher, mais a l’avantage d’être moins énergivore. La Coréenne consomme 13,8 de kWh/100 km contre 16,4 kWh pour la Française et 18 kWh pour la Japonaise qui se montre comme étant la plus gourmande de toutes. Sur autoroute en hiver, la consommation de la Leaf peut même atteindre 30 kWh/100 km tandis qu’elle n’est que de 27,3 kWh pour l’e-208 et 23 kWh pour la Ioniq électrique.
La recharge à domicile de la Nissan Leaf
Tout l’intérêt de la Nissan Leaf est qu’elle ne nécessite pas d’investir dans des bornes de recharge très puissantes en courant alternatif (AC). En effet, le véhicule est muni d’un chargeur embarqué tolérant seulement 6,6 kW. Cela signifie qu’il est compatible avec une borne de 7,4 kW en courant AC sur réseau monophasé qui lui permet de passer de 20 à 80% d’état de charge en 5h30 min. Les conducteurs qui n’utilisent pas quotidiennement leur voiture peuvent même se tourner vers des unités encore moins puissantes. Avec une Wallbox de 3,7 kW par exemple, ils rechargent en 9h49 min selon des simulations réalisées par le média Automobile Propre.
À part la puissance, le choix de la Wallbox doit être guidé par les fonctionnalités octroyées par l’équipement. Les spécialistes recommandent de se tourner vers les modèles proposant un module de gestion de charge dynamique, une résistance à la pluie IP54 ainsi qu’une option RFID qui permet de sécuriser l’accès à la borne.
En matière de charge rapide, la Nissan Leaf est l’un des rares modèles à s’équiper d’un connecteur CHAdeMO si la plupart des véhicules électriques vendus en Europe sont aujourd’hui munis du connecteur Combo. Au maximum, la berline tolère jusqu’à 100 kW de puissance en courant continu qui lui permet de recharger de 20 à 80% en 30 minutes à peine.
Quel montant prévoir pour installer une borne de recharge pour la Nissan Leaf ?
Le coût d’installation d’une borne de recharge se situe entre 1200 et 1500 € TTC, sans la déduction du crédit d’impôt et avec la TVA de 5,5%. Avec le crédit d’impôt de 300 €, les prix tombent alors entre 900 et 1200 €.
Il n’est pas forcément évident de donner le tarif fixe d’une borne de recharge, car les coûts vont dépendre d’une foule de paramètres, à commencer par la marque choisie. E-Totem, Newmotion, EVBox, Wallbox, Schneider ou Hager, chaque fabricant possède sa propre politique tarifaire.
Les fonctionnalités offertes par l’équipement entrent aussi en ligne de compte. Les modèles proposant un délesteur intelligent, un système de programmation de la recharge à distance ou encore une technologie de gestion dynamique de la recharge sont vendus à des prix plus élevés.
Les difficultés de mise en œuvre favorisent également une augmentation des devis. Par exemple, lorsque le tableau électrique est éloigné de la borne, des câbles plus longs et plus coûteux devront être utilisés. Si l’installation électrique domestique ne correspond pas aux exigences règlementaires actuelles, une remise aux normes est obligatoire, ce qui génère un surcoût.