Connaissant un succès incontestable sur le marché indien, le Renault Kwid arrive en Europe sous le giron Dacia, à la différence près qu’il a substitué son moteur thermique par un électromoteur. Baptisée Dacia Spring, la citadine aux allures de SUV s’inscrit comme l’un des véhicules électriques les moins chers du marché. Pour un usage confortable de la voiture, le groupe français l’adapte à différentes solutions de recharge à domicile, au bureau ou sur les autoroutes.
Dacia Spring : l’électrique low-cost
Renault Twingo E-Tech, Citroën Ami, Volkswagen e-Up !, Fiat 500 électrique, Smart EQ ForTwo, toutes ces voitures électriques ont un point commun : elles font partie des plus abordables du marché et se négocient sous la barre des 25 000 €. La Dacia Spring rejoint le classement en s’affichant à un tarif de départ de 17 390 €, hors bonus. Au lancement de sa citadine branchée, le constructeur roumain est resté fidèle à sa philosophie consistant à produire des modèles low-cost sans compromis sur la qualité et la fiabilité. La Spring bouscule alors le segment au même titre que l’a fait la Sandero à son lancement.
Le premier détail qui attire l’œil repose sur son design de SUV avec un style surélevé et l’intégration des barres de toit. À l’intérieur, une montée en gamme a été clairement constatée sur les nouveaux Duster et Sandero. Malheureusement, la Spring ne profite pas de la même qualité. Son tableau de bord par exemple ressemble à celui de l’ancienne Sandero. Cela étant, la citadine fait l’effort de proposer des équipements de série très intéressants pour son prix. Les conducteurs disposent du limiteur de vitesse, du mode Eco, de l’ordinateur de bord ou du freinage actif d’urgence.
Sous le capot, la citadine a droit à un petit électromoteur de 33 kW/44 ch pour 125 Nm de couple qui lui permet d’emprunter les autoroutes grâce à sa vitesse maximale de 125 km/h et son homologation en catégorie M1. En mode Eco, la puissance de la Spring est réduite à 23 kW et la vitesse est bridée à 100 km/h. En face, la Renault Twingo E-tech déploie de meilleures performances avec son bloc moteur de 60 kW/81 ch et 160 Nm de couple annonçant une vitesse de pointe de 135 km/h.
Un véhicule branché dans toute sa simplicité
Dans ses soubassements, la Dacia Spring s’équipe d’une batterie lithium-ion d’une capacité énergétique nette de 27,4 kWh et constituée de 72 cellules et 12 modules. En cycle mixte WLTP, la citadine électrique est capable de circuler sur 230 km sans avoir besoin de recharge. En mode urbain, son autonomie grimpe à 305 km. La Renault Twingo E-tech ne fait pas mieux. L’urbaine au losange a droit à un pack plus petit de 22 kWh qui offre un rayon d’action de 190 km en cycle WLTP et jusqu’à 270 km au maximum en cycle urbain. Cette autonomie est intimement liée au style de conduite, à la vitesse, aux conditions climatiques ainsi qu’à la topographie, prévient Renault. En mode Eco, la Twingo peut aller jusqu’à 215 km WLTP.
De son côté, la Dacia Spring promet 9% d’économie énergétique à l’aide de son mode Eco. Le constructeur préconise aussi un usage modéré des dispositifs de chauffage et de climatisation pour préserver l’état de la batterie. L’application My Dacia donne la possibilité de lancer à distance le préchauffage et la climatisation et ainsi maintenir l’habitacle et les éléments essentiels de la voiture à une certaine température pour un fonctionnement optimal de la batterie. Cette application mobile sert également à visualiser en temps réel l’autonomie disponible, la distance parcourue et le niveau de la batterie.
Quelle borne de recharge choisir pour la Dacia Spring ?
La Spring propose un connecteur type 2 disponible de série et situé sur la trappe de charge, derrière le logo, au niveau de la calandre. Elle dispose d’un chargeur embarqué (On Board Charger (OBC)) supportant une puissance jusqu’à 6,6 kW en courant alternatif. L’introduction d’un OBC à puissance limitée est avantageuse puisque les utilisateurs n’ont pas besoin d’investir dans des bornes surpuissantes pour un usage confortable de leur voiture. Une unité de 7,4 kW sera amplement suffisante, car elle permet de gagner de 20 à 80% de niveau de charge en tout juste 2h31. Une charge complète de 0 à 100% s’effectue en 4h45. À charge pleine et à raison d’une distance quotidienne de 30 km qui constitue la moyenne européenne, il est possible de faire une semaine de trajets citadins et hors ville sans passer par la recharge. La Spring a aussi comme point fort de ne pas être énergivore avec sa consommation de 13,9 kWh/100 km (WLTP).
Prix d’une borne de recharge. Comment économiser ?
Les bornes de recharge de 7,4 kW font partie des plus abordables du marché par leur puissance limitée. Les prix varient de 500 à 1000 euros, en fonction des marques. Les fonctionnalités avancées offertes par l’unité de recharge ont aussi un impact conséquent sur les tarifs. Les modèles connectés sont les plus onéreux en raison de leurs paramètres avancés qui permettent d’activer et désactiver la charge à distance, de programmer les sessions, de configurer la charge dynamique et de consulter les historiques de consommation. Le prix augmente également si la borne est livrée d’office avec un interrupteur différentiel ainsi qu’un disjoncteur.
Pour tenter de réduire la facture, l’automobiliste doit avant tout faire appel à un électricien certifié IRVE. Certes, s’offrir les services d’un professionnel nécessite un budget plus élevé, mais les avantages obtenus en contrepartie sont nombreux. Passer par un installateur IRVE donne droit à des subventions gouvernementales comme la prime ADVENIR, le crédit d’impôt et la baisse de TVA de 5,5%. Ces aides réduisent la facture finale de l’installation de plusieurs centaines d’euros.
Il est également primordial de faire systématiquement une comparaison des produits avant de valider l’achat. À modèle identique, les prix peuvent aller du simple au double en fonction des fabricants.
À l’extérieur, il est possible de faire des économies substantielles en rechargeant le véhicule gratuitement dans certains parkings de supermarchés, de centres commerciaux, de restaurants, de concessionnaires, etc. Faute de trouver des bornes gratuites, le conducteur a intérêt à souscrire à des abonnements sur les réseaux pour payer moins cher les sessions de recharge.